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Le Cambodge sous l'eau

Le 20/10/2011

Juste avant notre départ de Malaisie pour le Cambodge, nous avons appris que le pays était sous l'eau. Nous avons pu le constater d'en haut en arrivant à Phnom Penh par les airs, mais par la suite, nous ne pouvions pas voir grand chose de l'intérieur de la capitale, si ce n'est le niveau extrêmement haut des fleuves Tonlé Sap et Mékong lors d'une balade en bateau.

En lisant la presse locale, nous avons appris qu'un fort pourcentage des récoltes de riz serait vraisemblablement perdu, mais aussi que le Premier Ministre avait décidé d'annuler les trois jours du Festival de l'Eau (en novembre), ceci afin d'allouer les fonds prévus aux victimes des inondations et à la reconstruction du pays.

Là où nous avons enfin pu prendre la mesure du désastre, c'est lors de notre trajet en car pour nous rendre de Phnom Penh à Kompong Thom: la route est comme posée sur une digue, au milieu des étendues d'eau recouvrant rizières et vergers et faisant disparaître les pilotis de la plupart des maisons. Les abords un peu surélevés de la route servent aussi d'étable, puisqu'ils sont le seul refuge des vaches, cochons, poules et autres canards dont l'habitat est submergé, et ceci rend les transports encore un peu plus chaotiques. Les habitants ont construit des passerelles entre la route et les escaliers de leurs maisons, comme sur la place St-Marc lorsque Venise a les pieds dans l'eau. Les seuls qui semblent apprécier la situation sont les buffles, et peut-être aussi quelques enfants qui s'amusent dans l'eau. Les paysans sont forcés de se transformer en pêcheurs et certains doivent rejoindre leurs maisons en bateau, toutes les routes transversales étant sous l'eau. Malgré tout cela, la population a l'air de vivre la situation assez sereinement, arborant toujours un large sourire sur leur visage.

Fatalisme, habitude? Je ne le sais pas pour l'instant.

 Lien pour voir quelques photos


La beauté des histoires

Le 15/10/2011

Vendredi 14 octobre, 22h00

Après le billet peu enjoué de ce matin, un second pour aujourd'hui, mais d'un tout autre tonneau: de très fortes émotions encore, mais de joie celles-ci, vécues lors de notre deuxième passage dans une librairie-bibliothèque de Phnom Penh.

D'abord, Leïla me demande de lui lire "Le Petit Prince", ce que je m'empresse d'accepter tellement je trouve ce livre magnifique. Elle quittera l'histoire en route, mais je finirai ma lecture en solitaire...

Ensuite, la vue de la responsable des lieux lisant des histoires aux petits Messi et Lampard du quartier était très émouvante. Elle qui nous disait il y a deux jours toute l'énergie qu'elle mettait à faire aimer les livres par les enfants qui ne savent de loin pas tous lire.

Enfin, un petit garçon jouant "à la construction" avec Leïla, sans paroles, seulement des regards et des sourires... Je vous mets quand même quelques images de ces instants de bonheur, même si "L'important est invisible pour les yeux. On ne voit bien qu'avec le coeur."

Le Petit Prince en cambodgien

Messi et Lampard à l'écoute

A la construction

L'Horreur de l'Histoire

Le 15/10/2011

Vendredi 14 octobre, 6h00

Le sujet de ce billet n'est pas des plus faciles: notre voyage nous fait découvrir des lieux splendides, des sites magnifiques, des modes de vie extraordinaires (dans le sens: qui sortent de notre ordinaire helvétique), mais aussi des tranches de l'Histoire qui sont parmi les plus sombres. Je ne vais pas vous faire une leçon sur les années noires du Cambodge (bien que j'aie beaucoup lu là-dessus ces derniers jours), je vous propose seulement deux liens Wikipédia sur la prison S21 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Prison_S21) et les Killing Fields (http://fr.wikipedia.org/wiki/Choeung_Ek) de Phnom Penh. De là, vous pourrez continuer à chercher si le coeur vous en dit. J'ai également mis en ligne un album de photos prises dans ces deux endroits, album disponible uniquement en cliquant sur ce lien, ce qui évite (aux enfants notamment) de tomber dessus par hasard. En effet, certaines images ne sont pas franchement agréables à visionner, mais je crois que sur le moment, le fait de me concentrer sur le cadrage, l'exposition ou le temps de pause me rendait la visite un peu moins difficile. Je n'ai jamais eu l'occasion de visiter Auschwitz, mais ces deux sites doivent se ressembler par plusieurs aspects.

D'autre part, sur Bornéo dernièrement, nous avons entendu parler du mémorial des Marches de la Mort, marches datant de la Seconde Guerre Mondiale lors desquelles de nombreux soldats britanniques, australiens et américains sont décédés. Dans mes réflexions de cette fin de nuit, je me dis que l'Homme (en fait, l'homme devrais-je écrire, car je ne connais pas de figures féminines dans ces cas dramatiques) n'apprend décidément pas: goulags soviétiques, camps d'extermination nazis, camps de rééducation chinois, Cambodge, Argentine, Chili, Rwanda, ex-Yougoslavie, mais aussi génocides kurde, arménien, et j'en oublie certainement beaucoup malheureusement...

Il me semble important que notre voyage ne se résume pas qu'à des visites de belles plages et autres sites merveilleux, mais je suis content d'avoir fait ces deux visites sans les enfants...

Cliquer ici pour voir les photos

Badminton en Malaisie

Le 10/10/2011

A Sepilok, j'ai eu la chance de vivre une expérience que j'attendais depuis plusieurs semaines: jouer au badminton avec des "locaux" dans un des pays phares de ce sport. Après avoir vu plusieurs terrains en Indonésie et avoir essayé plusieurs soirs de jouer à Jogjakarta sans succès, c'est par hasard que je vois un volant de badminton pendu au rétroviseur du shuttle bus de notre guest house. Je demande alors à Mehdi, le chauffeur du bus, s'il y joue. Il me répond par l'affirmative et me demande si je sais jouer. On fixe alors rendez-vous pour le lendemain soir et je me retrouve, en compagnie de Valentin, dans un petit village (Kampung Keramat introuvable sur une carte de Bornéo...) à jouer sur un court en terre au milieu des bananiers. Dans la nuit, impossible de voir plus de deux maisons, donc de connaître la taille du village, mais il ne doit vraiment pas être très grand. On commence la session par un échauffement avec Valentin contre deux joueurs du village (j'apprendrai plus tard que c'est la paire classée No2, sur les quatre équipes qui jouent régulièrement sur ce terrain). Une chauve-souris est très intéressée à voler au-dessus du court, un chat le traverse une fois ou l'autre et certains volants "out" finissent dans les buissons.

Au bout d'un moment, Mehdi me demande de jouer plus agressif si je peux, mais il m'est difficile de trouver le bon timing pour smasher, avec seulement deux projecteurs sur les côtés du filet; le volant "sort" de la nuit trop tard pour moi. Puis Mehdi vient jouer avec moi, lui appartient à la paire classée No4. Après deux gros smashes, son échauffement est fait et on commence le match. Lui joue avec un bas de training long et des chaussures, mais nos adversaires jouent en tongs!!! Nous perdons le premier set 21-19, donc Mehdi veut la revanche. Le second, nous le remportons 21-14, donc nos adversaires réclament la belle, que nous remportons 21-16, malgré leur abandon des tongs pour finir à pieds nus. Pendant que Valentin échange à nouveau quelques volants, je reçois des biscuits et du jus de maïs: une première pour moi. C'est bon et très rafraichissant. Malheureusement, l'orage, dont nous voyions les éclairs au loin pendant le jeu, est arrivé et nous sommes obligés d'arrêter là notre soirée de badminton.

J'ai passé un moment magique, avec des gens charmants, dans un cadre à l'opposé de toutes mes expériences de badminton, mise à part ma session très matinale au Vietnam, sur un court en béton en souliers de marche en juillet 2000.

 

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Voyage en Chine

Le 23/09/2011

Cela commence par le repas de midi dans un restaurant chinois «self-service» où tu remplis ton assiette de ce qu'il te plaît, et la caissière estime le prix de ton assiette. L'addition pour la famille s'est montée à... 4CHF, imbattable je pense!

Après quoi, nous avons visité une superbe et spacieuse demeure d'un ancien (très) riche commerçant chinois. Les meubles en bois incrustés de nacre, les vaisselles, les bijoux, les porcelaines, tout n'était qu'opulence. Il y avait également trois chambres à coucher présentant les habits et les objets de la vie courante de trois générations différentes entre la fin du XIXè et le milieu du XXè siècle. Très intéressant, surtout pour les enfants, de découvrir une vieille TV, un tourne-disque, une machine à coudre, une radio, tout ceci datant d'une époque pas si lointaine, mais qu'ils n'imaginent pas du tout.

Le dépaysement continue avec la visite des cuisines et, pour nous, l'occasion de tester un «dessert»: un cendol, mélange de glace au goût improbable, de haricots rouges sucrés et de spaghettis verts... Indéfinissable, mais il fallait goûter. Conclusion: l'Asie n'est vraiment pas le continent des desserts!

La suite du voyage en Chine se fait dans les "Clan Jetty": chaque clan (huit au total) de l'époque dispose d'une jetée construite sur pilotis et accueillant maisons, temples, magasins, ateliers, salons de jeux,... Nous avons parcouru celle du clan Chew. Un dédale de ruelles de planches au-dessus des eaux, une plongée dans un univers inimaginable. L'occasion d'assister à des scènes de la vie de tous les jours, mais une vie tellement éloignée de la nôtre: un pêcheur lançant son filet dans une eau douteuse, quelques vieillards devant la TV au «bar» du coin, un «p'tit vieux» observant un «p'tit jeune» nettoyant son bateau, des joueurs de mah-jong chinois, des peleurs d'ails, un couple de jeunes mariés (déjà vus auparavant dans la maison du riche commerçant) se faisant photographier dans leurs plus beaux habits, mais aussi des antennes paraboliques et des écrans plats côtoyant des panneaux indicateurs en bois pour se retrouver dans cette fourmilière, des scooters pour y circuler, une épave de bateau gisant sur le flan, bref un monde insoupçonnable pour qui n'y a jamais mis les pieds et ceci à moins de cent mètres des buildings modernes abritant les banques de Penang. Une cité datant du milieu du XIXè, mais qui continue à se renouveler et qui est inscrite (à mon avis à juste titre) au patrimoine mondial de l'UNESCO.

 Je ne suis jamais allé en Chine, et ne connaît donc pas ce pays de l'intérieur. Il est tellement grand qu'il doit y avoir «plusieurs» Chine avec des aspects bien différents. Ici, je n'ai vu qu'une partie de ce que les Chinois ont apporté à la culture de la Malaisie, mais ce moment de notre voyage va me rester, j'en suis certain.

Pour voir l'album illustrant ce billet, cliquez ici

Vidéo sous-marine

Le 17/09/2011

Si vous me connaissez bien et que vous m'avez lu attentivement, vous deviez vous douter que je craquerai pour l'achat d'un appareil photo étanche, capable d'immortaliser ce que nous découvrons, avec un plaisir énorme, sous l'eau.

Il est clair que je me suis contenté d'un modèle pour le snorkeling (et non la plongée...) supportant de descendre à 5 mètres de profondeur. Cet appareil est néanmoins capable de filmer en format 720HD!

Je vous soumets donc ici mon premier clip sous-marin: d'une durée 3min06, tourné en 2 heures avec un masque et un tuba, monté en 3 heures sur iMovie HD. Les paroles du fond musical (créé par le rappeur Stress) sont un brin moralisatrices, mais le pauvre type à 2min30 aurait bien besoin d'une leçon!

Un album de photos suivra bien sûr :-)

Pour voir la vidéo, cliquez ci-dessous

PerhentiansUnderwater.mov

Kuala Lumpur par Jeanique

Le 31/08/2011

Mélange de population composée d'habitants de divers pays, de diverses religions qui cohabitent facilement. Beaucoup de sourires, de bienveillance.

 

Ville étrange par ses opposés:

- gratte-ciel modernes, immeubles en ruine, vieilles rues

- marchés dans les rues, grands centres modernes pour le shopping (10 étages et 100 boutiques par étage + un parc d'attraction sous le même toit!!!)

- parc magnifiques mais déserts, malls de boutiques ultra bondés

- toute cette agitation au milieu du bruit, des klaxons, des odeurs de nourriture, des mendiants, puis des rues vides, calmes.

 

Je ne crois pas avoir aimé cette ville, mais elle représente certainement la ville asiatique moderne. Des habitants qui veulent profiter de ce que le monde peut apporter de nouveau mais avec un développement trop rapide pour que tout et tous puissent suivre.


Albert, THE taxi driver!

Le 25/08/2011

Pas loin de Melaka se trouve toute une zone récréative: zoo, parc "papilions et reptiles", Malaisie miniature, parc d'attractions, musée des abeilles et j'en passe. Nous avions choisi d'aller voir la Malaisie en miniature, histoire d'élargir un peu notre culture du pays, et de nous y rendre en bus local plutôt qu'en taxi. Premier défi: trouver le bon bus dans l'immense gare routière de Melaka, avec une réponse différente à chaque fois que j'essaie de me renseigner... Une fois le défi réussi, pour simplifier, je dis au chauffeur que nous allons au zoo (tout proche selon le guide Lonely Planet). Résultat: une petite trotte le long de la highway pour arriver à la mini-Malaise, fermée depuis 3 semaines pour rénovation... Direction le parc des papilions (notre deuxième choix, prévu) après un crochet (non prévu) par le musée des abeilles (très intéressant, ceci dit), juste à côté de la Malaisie miniature. Là, on apprend que le parc est assez loin... Allez, on y va à pied: 40 minutes en plein soleil, toujours le long de la highway, les papilions ça se mérite!!

Pour le retour, j'imaginais déjà rentrer en taxi, histoire de ménager le moral de tout le monde. Je me renseigne néanmoins au guichet, à propos d'un bus retournant à Melaka: "Oui, oui, toutes les heures pleines, bus Salira, le long de la highway, au prochain carrefour." Merci madame, c'est parti! On a bien vu passer le bus, mais dans l'autre sens... On s'est dit qu'il allait tourner et revenir, mais après 15 minutes d'attente, décision est prise de hêler le prochain taxi, qui arrive assez rapidement ma foi. Et là, rencontre mythique avec Albert,  chauffeur-de-taxi-imitateur-boute-en-train-et-guide-en-plus. Une vraie personnalité: les enfants ont bien ri, nous aussi, sa femme a attendu une heure de plus qu'il rentre manger (ce qu'il était sur le point de faire avant de nous embarquer) et le trajet du retour a illuminé notre journée. Si vous voulez un aperçu de ses drôleries, il est même sur YouTube!!! Dans le champ "recherche", tapez les mots-clés suivants: Melaka taxi driver Albert. Vous obtiendrez alors deux vidéos postées par d'autres clients que nous (il sait très bien qu'il y est, c'est lui qui nous a donné la suite des mots-clés à entrer, et il en est assez fier!).